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Le Canada achète jusqu’à 16 aéronefs multimissions P-8A Poseidon pour l’Aviation royale canadienne

Published: novembre 30, 2023

Communiqué de presse

Le 30 novembre 2023 – Ottawa (Ontario), Ministère de la Défense nationale

Aujourd’hui, l’honorable Bill Blair, ministre de la Défense nationale, l’honorable Jean-Yves Duclos, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, et l’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, ont annoncé que le Canada a finalisé une entente de gouvernement à gouvernement avec les États-Unis (É.-U.) pour l’acquisition d’un maximum de 16 appareils P-8A Poseidon pour l’Aviation royale canadienne (ARC). Quatorze aéronefs multimissions seront achetés, avec l’option d’en acheter un maximum de deux appareils supplémentaires.

Le P-8A remplacera l’aéronef de patrouille maritime actuel du Canada, le CP-140 Aurora, qui est en service depuis plus de 40 ans. À mesure qu’il vieillit, l’appareil CP-140 devient de plus en plus difficile à soutenir, coûteux à entretenir et moins pertinent sur le plan opérationnel par rapport aux menaces contre lesquelles il doit se défendre. Grâce à cet approvisionnement, le Canada pourra effectuer une transition harmonieuse vers une capacité de remplacement, ce qui lui permettra de continuer à répondre à ses besoins nationaux, ainsi qu’à ses obligations et engagements internationaux.

Après un engagement important et une analyse approfondie, le Canada est convaincu que le P-8A offre les meilleures capacités de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (RSR) et capacités de lutte anti-sous-marine pour notre pays. Cet appareil fonctionnera de façon intégrée avec les alliés. L’aéronef est une capacité éprouvée qui est exploitée par tous les alliés du Groupe des cinq – les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande – et d’autres partenaires de défense.

L’investissement estimé pour ce projet est de 10,4 milliards de dollars canadiens, et ce montant comprend jusqu’à 5, 9 milliards de dollars américains pour le P-8A, de l’équipement connexe, les dispositifs de formation, ainsi que la mise en place et des services de maintien en puissance. La balance servira à faire des investissements additionnels dans des simulateurs, de l’infrastructure et des armes.

Pour défendre les intérêts du Canada dans ses approches maritimes, dans l’Arctique et à l’échelle internationale, l’ARC doit être en mesure d’identifier, de détecter, de suivre et d’engager des menaces perfectionnées de surface et sous-marines à l’aide d’un éventail d’armes et de capteurs hautement sophistiqués. L’ARC doit avoir des systèmes d’autoprotection qui offrent à ses aviateurs et aviatrices une mesure de la survivabilité contre les menaces connues. Le P-8A rencontre ces critères. Il protégera les Canadiens, renforcera la sécurité dans l’Arctique et la souveraineté nationale, et permettra au Canada de respecter ses obligations envers l’OTAN, le NORAD et d’autres pays pendant de nombreuses années.

Le P-8A fournira au Canada une plateforme multimissions avancée pour effectuer la surveillance maritime et terrestre en défense du Canada et pour soutenir les alliés, avec des capacités C4ISR, anti-sous-marines et antisurface intégrées. Ces aéronefs ne sont pas seulement des avions, mais des systèmes d’armes complexes capables de transporter et de lancer plusieurs bouées acoustiques, torpilles et armes antinavires pour protéger les eaux canadiennes sur les trois côtes.

Les premières livraisons d’aéronefs devraient commencer en 2026, et tous les aéronefs devraient être livrés avant la fin de 2027, ce qui permettra de faire progresser la capacité opérationnelle initiale jusqu’en 2028 et de la rendre pleinement opérationnelle d’ici 2033.

Dans le cadre de ce projet, Boeing mènera des activités commerciales significatives et fera des investissements ciblés dans l’industrie canadienne pour soutenir la croissance des secteurs de l’aérospatiale et de la défense. À cette fin, Boeing planifie d’intégrer des compagnies canadiennes dans ses chaines d’approvisionnement globales, de développer des technologies vertes et de soutenir le développement des compétences et de formation au Canada.

Les engagements économiques de Boeing au Canada ont le potentiel de générer plus de 3 000 emplois par année pour l’industrie canadienne et les partenaires de la chaine de valeur, contribuer au moins 358 millions de dollars par année au produit intérieur brut du Canada sur une période de dix ans et apportera des bénéfices à des centaines de compagnies canadiennes.

Cette importante entente livrera de l’équipement moderne et avancé et assurera la protection de notre pays pour les années à venir. Le gouvernement du Canada continuera de faire des investissements importants pour donner aux membres des Forces armées canadiennes l’équipement dont ils ont besoin pour effectuer leur travail.

Citations

« Dans l’environnement mondial complexe d’aujourd’hui, le Canada a besoin d’une armée capable de protéger notre pays pour de nombreuses années à venir. Nous sommes déterminés à faire en sorte que nos aviateurs d’aujourd’hui et de demain disposent de l’équipement le plus sophistiqué possible pour y parvenir. Le Canada a besoin d’une flotte d’aéronefs multimissions pour veiller à la sécurité de sa population et protéger la souveraineté de l’un des plus grands espaces aériens au monde. Le Boeing P-8A Poseidon est le bon aéronef pour remplir ce rôle. »

L’honorable Bill Blair, ministre de la Défense nationale

« Les Canadiennes et les Canadiens sont fiers de leurs forces armées et, dans le contexte mondial actuel, il est plus important que jamais de veiller à ce que ceux et celles qui servent notre pays disposent de l’équipement adéquat pour assurer la sécurité du Canada. L’achat du P-8A Poseidon de Boeing permettra justement d’atteindre cet objectif, tout en contribuant au secteur canadien de l’aérospatiale et de la défense. »

L’honorable Jean-Yves Duclos, ministre de Services publics et Approvisionnement Canada

« Notre gouvernement fera en sorte que des entreprises d’un océan à l’autre bénéficient directement de cette acquisition. Le projet créera de bons emplois et soutiendra la croissance de notre industrie aérospatiale. Boeing effectuera des investissements stratégiques auprès d’entreprises canadiennes de premier plan et s’est également engagée à réaliser des investissements additionnels qui augmenteront l’ampleur de ses activités au Canada. Nous continuerons de collaborer avec Boeing afin de garantir que des entreprises canadiennes puissent profiter pleinement les possibilités découlant de cet important contrat d’approvisionnement. »

L’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

Faits en bref

  • Le P-8A remplacera l’aéronef de patrouille maritime actuel du Canada, le CP-140 Aurora. La flotte de CP-140 Aurora a été initialement acquise en 1980 et actuellement, elle devrait être mise hors service en 2030. À ce moment-là, il sera en service depuis près de 50 ans et fera face à d’importants défis liés à l’obsolescence. L’acquisition d’une nouvelle flotte est nécessaire pour continuer à protéger la souveraineté du Canada le long de ses trois côtes.
  • Au pays, le CP-140 joue un rôle important dans la protection du plus long littoral au monde, notamment en détectant les menaces à la sécurité, la pêche illégale, le trafic de drogues et les pollueurs le long des côtes canadiennes. À l’échelle internationale, il participe régulièrement à des missions internationales, offrant un soutien aérien de commandement, de contrôle, de communications, d’informatique, de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (C4ISR) aux opérations aériennes de la coalition.
  • Les adversaires du Canada déploient des capacités de plus en plus sophistiquées, furtives et meurtrières dans les domaines maritimes de surface et maritime sous-marin, ce qui réduit l’efficacité du CP-140.
  • Après une analyse approfondie du marché, des engagements avec l’industrie et les plus proches alliés du Canada, et après avoir évalué les conclusions d’un rapport indépendant d’une tierce partie, le gouvernement a déterminé que le P-8A est le seul aéronef actuellement disponible qui répond à toutes les exigences opérationnelles du projet d’aéronefs multimissions canadiens (AMC).
  • Le P-8A se spécialisera dans la guerre anti-sous-marine et antisurface et est optimal pour le C4ISR. Cette capacité sera également évolutive, résiliente et interopérable avec les partenaires interarmées, interinstitutionnels, multinationaux et publics de l’ARC, et offrira un avantage opérationnel sur les adversaires.
  • Le Canada a déterminé qu’il a besoin d’une flotte d’au moins 14 aéronefs pour répondre aux obligations nationales et internationales, ainsi qu’aux exigences minimales en matière de mise sur pied et de développement de la force.
  • Le Canada fera l’acquisition d’aides à l’entraînement et de simulateurs pour la nouvelle flotte. Le coût des aides à l’entraînement et des simulateurs est inclus dans le budget global du projet et dans le cadre actuel de la vente de matériel militaire étranger (VME).
  • Dans le cadre du projet, le Canada évalue les besoins en matière d’infrastructure pour la flotte de remplacement et les besoins en matière de réfection de l’infrastructure des bases d’opérations.
  • Les aéronefs P-8A seront basés à la 14e Escadre Greenwood (N.-É.) et à la 19e Escadre Comox (C.-B.).
  • Dès que la nouvelle flotte d’aéronefs CC-330 Husky du Canada atteindra sa capacité opérationnelle initiale, elle sera en mesure de ravitailler d’autres aéronefs, y compris le P-8A.
  • Nos alliés exploiteront et soutiendront le P-8A pendant des décennies. La Marine américaine a fait part de son intention de soutenir la flotte d’aéronefs P-8A jusqu’aux années 2060.
  • La Politique canadienne des retombées industrielles et technologiques (RIT), qui comprend la proposition de valeur, s’applique au projet AMC. Cette politique exige que Boeing procède à des activités commerciales et réalise des investissements dans l’économie canadienne d’une valeur égale à celle de ses activités liées à la vente de matériel militaire à l’étranger.